14 avr. 2025 par Richard Soubielle
Cet hiver j'ai mis les voiles au Cap Vert
Il est 6h30, je saute dans la douche et 20 minutes plus tard je suis en compagnie de Sophie sur la plage de Santa Maria, soleil dans le dos nous commençons notre session de Yoga. Nos ombres s’allongent sur le sable face à l’océan et en face, au nord du Brésil, tout là-bas de l‘autre côté de l’eau, un autre lieu magique que j’aime bien : le Parc national des Lençóis Maranhenses. Ça c’est une autre histoire même si elle aussi commence par du Yoga et de la Méditation.
Plus d’une heure plus tard, nous voilà attablés devant un solide petit-déjeuner à la terrasse du restaurant de plage Le Vista Mar où je suis tombé raide-dingue de leurs tartines Avocat/ Œuf mollet. Un bon café pays, un peu amer mais plein d’une bonne énergie surtout quand on l’accompagne d’un jus de mangue bien dosé pour ne pas être trop épais. Daisy tout sourire dehors le prépare « muito bom, ao meu gosto ».
On enfourche nos vélos et un quart d’heure plus tard, face au vent qui s’est levé par la piste qui traverse les anciennes salines nous voici arrivés à Kite Beach un spot de renommé mondiale crée par la gloire locale du surf : Mitu Monteiro, l’enfant de Ponta Petra, premier cap-verdien champion du monde de kite, père du freestyle sans straps, le rider qui apprivoise le zéphyr side-on. Il n’est pas rare de le croiser sur la plage, près de l’école, toujours prêt à échanger. Ces cap-verdiens sont des modèles de zénitude, ambassadeurs inconditionnels de la Morabeza, cette gentillesse naturelle, vous ferons découvrir le véritable sens de leur expression créole « Tud dret » (No stress).
Nous voici face au vent qui souffle régulièrement du nord-est, pas trop de vagues… ça va donner ! Le ballet des voiles multicolores est impressionnant. D’abord comme de grands albatros colorés étalés sur le sable blond puis qui prennent vie sous la traction des lignes. Bien gonflées les voiles s’orientent pour prendre le vent. La session peut débuter ! Les minutes, les heures passent. le soleil marque sa course dans le ciel tavelé de nuages hauts et blancs. Le vent vous fouette le visage bien protégé par de la crème voire par un masque et un casque léger en cas de mauvais coups de la planche ou d’autres équipement.
C’est bien fatigué que l’on rejoint la base pour une pause alimentaire et se réhydrater. On repartira un peu plus tard car la température de l‘eau n’est pas ici un problème et c’est bien fourbu mais heureux que l’on mettra un terme à cette belle journée sportive exaltante. Des souvenirs inoubliables qui viendront alimenter une « Sodade » (nostalgie) pour ces moments rares que l’on ne vit pas tous les jours. On ira traîner au coucher du soleil dans un beach-bar de la côte ouest pour siroter une Strela, la bière locale en écoutant de la musique locale. Quand l’âme de la Morna souffle, musique et poésie se mêlent et vous emmènent sur un. autre ride où les rêves vous transportent vers d’autres horizons. Au Cap-Vert, on se sent bien, libre, heureux !